Promenade à Lourdy
Nous allons vous emmener en promenade dans la rue principale de Lourdy par le chemin des écoliers...
La première étape sera, bien évidemment, le panneau de LOURDY à l'entrée de l'agglomération en venant de Vendat. On ne peut pas dire qu'il saute spontanément aux yeux des automobilistes préssés, caché qu'il est derrière un bucolique rideau végétal, juste après un virage...
Pourquoi le chemin des écoliers ? Eh bien, à la sortie du car scolaire qui les dépose aux "Chaves" commence leur dangereux périple.
Puis on prend la route, les parents ne sont pas toujours là pour nous chercher. Vraiment, il n'y a pas plusieurs choix: soit on reste sur la route, soit on marche dans l'herbe. Et si on choisit le côté gauche de la chaussée l'alternative reste la même: danger de la route ou herbe humide...
Et nous voilà en plein milieu de la Rue de Broût-Vernet, en face du petit chemin qui débouche juste après le virage. Le propriétaire de la maison du bout a bien du souci à se faire pour sortir de chez lui à l'aveuglette ! Des fois on l'aide un peu mais on n'est pas toujours là.
Après le virage, au croisement du Chemin de la Fontaine et du Chemin de la Tronchie un panneau surmonté d'un flash lumineux que nous n'avons jamais vu fonctionner annonce 3 passages piétons. Nous voilà tranquilles pour traverser!
Quoi que ...
Tiens, il n'y a pas de stops pour sortir de ces rues, ça doit être facile de faire respecter sa priorité!
L'abri-bus de la place des Chaves accueille les jours pluvieux une demi douzaine d'écoliers qui prennent le car pour Jules Fé ou Presles.
Quand on arrive les premiers ça va.
Les autres restent sous la pluie par manque de place...
Toujours pas de trottoir... Vous parlez d'une galère, on se fait klaxonner, ils nous passent au ras des fesses en faisant de drôles de gestes du doigt vers le front. Ben que voulez-vous qu'on fasse? On est bien obligés de marcher quelque part, non ? On leur fait bien quelques gestes aussi du doigt du milieu mais ça ne sert à rien...
Voila enfin le premier passage piétons. On ne le voit plus très bien, il a été peint quand la route a été refaite j'étais encore au CE1 mais, bon, en faisant attention on arrive à traverser mais il faut faire vite, on ne voit pas bien loin et les voitures arrivent à fond la caisse ! Quand il fait jour et qu'il ne pleut pas ça va. Mais en hiver je vous dis pas ...
- C'est marrant, il y aurait bien de la place pour faire des trottoirs ici, non ? Je me retourne après la Rue du Château d'eau:
- De l'autre côté aussi on pourrait en faire. Et sans toucher à la route encore!
- Au moins faire des bordures, quoi, que les voitures ne puissent pas grimper sur les talus. Y suffirait peut-être de boucher les fossés et de les recouvrir...
- Et pour l'eau qui coule les jours de pluie il y a un réseau d'eaux pluviales, même qu'il y en a qui envoyaient leurs eaux usées dedans et qu'ils n'avaient pas le droit!
- Tiens, on a fait la moitié du chemin, on arrive à la Place des Tuiliers !
- On marche un peu mieux ici mais après c'est drôlement étroit, quand il y a des camions c'est même trop juste !
- Regarde à droite, là, ils lui ont même arraché la gouttière à lui.
- Et là, à gauche ? Tu te rends compte, ils ont bouzillé la porte du compteur à gaz ! Quelques centimètres de plus le compteur était arraché aussi, on aurait tous été gazés comme en Syrie !
- Ou alors ça aurait même pu prendre feu ! Et paf, plus de Lourdy !
-Comment il fait pour sortir de chez lui celui-là ?
- Ben y fait comme tout le monde, il se débrouille.
- Oui mais lui il a intérêt à mettre quelqu'un sur la route avant de sortir, tu crois pas ?
- Oui, ben celui-là il a mis une glace, c'est pas mal ça!
- Il a le droit de faire ça tu crois ?
- Ben je sais pas mais c'est ça ou il se fait couper en deux! Alors!
- Bon ben me vlà arrivé, salut à demain.
- Oui, à demain si on se fait pas ramasser par un camion ou un frappé.
- Allez, parle pas de malheur, ils vont bien faire quelque chose à la mairie va !
- Tu crois ça toi ? Depuis le temps que mon père leur a dit!
- Allez salut.
- Tchao.
- Tu crois pas si bien dire. Tu te souviens de la borne d'incendie qu'on a vue tout à l'heure ?
- Oui, le temps que les pompiers aient enlevé toutes les ronces y reste pu rien du patelin !